21 février 2012

Syrie

Que fait la communauté internationale pour sauver Homs? Rien. Enfin si, mais les Russes et les Chinois bloquent. En plus les Russes n'ont pas l'intention de se faire avoir à nouveau au Conseil de Sécurrité comme ce fut le cas il y a quelques mois pour la Libye.

Le siège de Sarajevo avait débuté il y a 20 ans, le 5 avril 1992. Personne ne s'en souvient?

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08 juin 2011

Printemps des révolutions ou duperie?

DSK, DSK, oui c'est une vraie déflagration dans le paysage politique français, dont nous avons du mal à évaluer l'impact long terme (le poison fatal au PS tel que nous le connaisson aujourd'hui???), mais il faut aussi relever le nez et regarder autour de nous, y compris et surtout sur le bassin médterranéen!

J'ai lu aujourd'hui un excellent article dans la Tribune qui "casse le mythe" de ces révolutions. J'en avais parlé avec mister CD qui avait déjà émis il y a qq mois des doutes sur le côté spontané de ces mouvements.

Le résumé pourrait donc bien être "certains pays organisent leurs élections, d'autres leurs révolutions"!

A+

SebT

Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement "Les révolutions arabes ne sont que des coups d'Etat militaires masqués"

Source : La Tribune.fr - 01/06/2011

De retour d'une mission d'étude en Tunisie, en Egypte et en Libye, Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (Cf2R), ancien du renseignement livre une lecture nuancée des événements du début d'année. Sans nier les aspirations des populations, il relativise l'ampleur du changement des équipes dirigeantes. Un prélude à de grandes déceptions.

Quelle lecture faites-vous du « printemps arabe » ?

Il y a dans ces pays une réelle aspiration à plus de liberté, mais pas nécessairement à plus de démocratie. Par ailleurs, je ne crois pas à la spontanéité de ces « révolutions », qui étaient en préparation depuis plusieurs années. Dès 2007-2008, des conférences organisées sous l'égide d'ONG américaines, comme Freedom House, l'International Republican Institute ou Canvas, et où étaient présents la plupart des blogueurs et des leaders de ces mouvements, ont instillé le germe de la démocratie, créant un contexte favorable aux révolutions. Le processus était le même que celui qui a précédé le démantèlement de l'URSS, la Révolution serbe, la Révolution orange en Ukraine ou encore celle des Roses en Géorgie.

Mais pourquoi ont-elles éclaté en 2011 ?

Des contestations populaires ou étudiantes dans les pays arabes se produisent régulièrement, mais elles sont à chaque fois réprimées par l'armée et la police. Pour la première fois, l'armée s'est désolidarisée de la police, en refusant de réprimer les soulèvements en Tunisie comme en Égypte, et les mouvements ont été observés par la presse internationale. Mais surtout, dans la semaine précédant les événements, les plus hauts représentants des armées de Tunisie comme d'Égypte se sont rendus à Washington, qui assure l'essentiel du financement de l'armée, pour obtenir le feu vert des États-Unis à un renversement des dirigeants. Ils ne supportaient plus la prédation des clans au pouvoir.

Ces révoltes seraient donc des coups d'État militaires prenant le visage de mouvements démocratiques spontanés ? Les manifestants de la place Tahrir n'avaient pourtant pas l'air manipulés ?

En êtes-vous si sûre ? Il est tout de même étonnant que dans ce pays où existent un militantisme islamiste et un net sentiment anti-israélien, aucun slogan anti-israélien ne soit apparu pendant les manifestations. C'est bien l'indice d'une « révolution » sérieusement encadrée. Quant à la « nouvelle équipe » au Caire, elle comprend le chef d'état-major de l'armée ainsi que l'ancien chef du service des renseignements, et s'est immédiatement engagée à respecter les accords internationaux signés, notamment les accords de Camp David auxquels est hostile une large partie de la population.

Et en Tunisie ?

Le ras-le-bol face face à l'avidité du clan Trabelsi était profond et touchait l'ensemble de la population confrontée à des difficultés économiques croissantes jusqu'aux entrepreneurs, dont beaucoup devaient « céder » des parts entières de leur business pour ne pas être inquiétés. C'est pour cela que des manifestations se sont produites dans toutes les villes du pays. La révolte y a été plus populaire et plus profonde qu'en Égypte, où les événements se sont, pour l'essentiel, limités à la place Tahrir. Mais comme au Caire, le nouveau gouvernement de Tunis comprend en majorité des collaborateurs de l'ex-président Ben Ali. Dans les deux cas, tout s'est passé comme si les jeunes générations avaient décidé de « faire sauter le bouchon » qui empêchait leur accès au pouvoir, sans changer fondamentalement le système ou le régime. L'imminence d'un coup d'État militaire était évoquée depuis dix-huit mois en Tunisie. Aussi n'est-il pas approprié de parler de « révolution ». L'Iran, en 1979, et l'URSS, en 1991, ont connu de vraies révolutions. Tout y a changé : les hommes, les institutions, les rapports internes, les relations internationales, etc.

Rien de tel dans les événements récents. Il s'agit d'un renouvellement des classes dirigeantes qui ont, avec l'accord de Washington, organisé des coups d'État « en douceur », en profitant d'une vague de contestation populaire qu'elles ont intelligemment exploitée. Ainsi, leur arrivée aux affaires bénéficie extérieurement d'une grande légitimité et donne le sentiment d'une rupture profonde avec le régime précédent. La situation est en réalité bien différente. D'ailleurs, pour Washington, c'est un « changement dans la continuité » modifiant peu l'équilibre régional, ce qui est étonnant pour des révolutions. Washington encourage et appuie les armées d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient pour qu'elles évoluent vers un rôle « à la turque » : c'est-à-dire qu'elles n'occupent pas le pouvoir - sauf cas de force majeure - mais soient les garantes de la stabilité du pays contre l'islamisme, qu'elles contribuent à la stabilité régionale et qu'elles ne manifestent pas d'hostilité réelle à l'égard d'Israël.

Comment lisez-vous la situation actuelle ?

Beaucoup de problèmes risquent de surgir : dans les deux pays, un fossé inédit est apparu entre l'armée, qui sort grandie des événements, et la police, qui a longtemps assumé la répression des manifestants. Les forces de l'ordre - surtout en Tunisie - en sont sorties profondément désorganisées. On pourrait voir une recrudescence de la criminalité nuisant à l'équilibre intérieur. Enfin, très vite, une partie de la population va réaliser qu'elle a été flouée. D'où de possibles chocs en retour et une reprise des émeutes. Nous en voyons peut-être déjà quelques signes avant-coureurs à travers les manifestations populaires qui semblent reprendre ici et là. Enfin, les islamistes se sont pour l'instant montrés plutôt discrets. Mais jusqu'à quand ?

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Play list Juin 2011

Voilà ce qui tourne en boucle pour mettre la pêche en ce mois de juin.

Merci David.



Bonne journée,

SebT

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26 mai 2011

General Mladic arrêté - une page se tourne

Une page se tourne. Enfin plus exactement plusieurs. Mais aussi pour moi. J'ai en effet eu pendant des années et des années un poster assez semblable à celui-ci.




La guerre en ex-Yougoslavie est surement celle dont "je me sens le plus proche", celle qui m'a le plus marqué car j'avais 18 ans et elle m'a pris aux tripes.

Donc voir le dernier "grand" criminel de cette guerre arrêté maintenant est une vraie page qui se tourne.

A+

SebT

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25 mai 2011

DSK 3

Voilà un extrait d'un excellent article du Monde qui met un relief le malaise que ressnt une grande partie de la population française concernant l'affaire DSK. En effet, je me demande comment les plus fervents supporters de DSK vont vivre la chute de leur idole en particulier aux vues des moyens employés pour le sortir de cette ornière judiciaire. Peut-être que cela va enfin ouvrir les yeux et montrer que finalement entre le bling-bling Sarkosy et DSK, il n'y a pas plus d'une epaisseur de feuille de cigarette... que tout ce petit monde habite la place des Vosges et que le fossé n'est pas entre la gauche et la droite, mais bien entre cette place des Vosges et le reste de la France/du Monde.

Le Bronx contre la place des Vosges
Quoi qu'il se soit passé dans la chambre 2806 du Sofitel, une chose est certaine : pour sa défense, l'ex-candidat favori de la gauche à la prochaine présidentielle va tout entreprendre pour détruire la réputation et la vie d'une femme de chambre du Bronx, Guinéenne réfugiée politique, veuve et mère célibataire.

Détruire, en l'occurrence, ne signifie pas seulement se mettre en quête d'éventuelles turpitudes sexuelles dans le passé de la présumée victime, mais éplucher ses conditions d'immigration, remettre en cause son statut de réfugiée, douter des conditions d'obtention de son logement social, etc.

Une page du New York Post, la semaine dernière, laissait entendre que la plaignante vivait dans un logement social réservé aux sidéens, alors qu'elle ne l'est pas. Cela impliquait, sans le dire, qu'elle avait menti pour l'obtenir. Et ainsi que Le Monde l'a révélé ce week-end, les avocats de DSK se sont adjoint les services de la société Guidepost Solution, spécialisée dans le contre-espionnage industriel, dont les agents s'envolent en ce moment même pour l'Afrique sur les traces du passé de la jeune femme.


Imaginer sans rougir l'affrontement mondial d'un roi du monde socialiste et d'une femme de chambre africaine immigrée est au-dessus de ses forces. Et la morale de l'histoire est celle-ci : si l'art du roman est, comme dit Alain Finkielkraut, celui de la nuance, alors c'est en vain que le romancier de ce début de XXIe siècle se casse la tête pour essayer de comprendre et, surtout, de rendre crédible le monde qui l'entoure. Un monde où, dans une chambre d'hôtel, se télescopent en moins d'une demi-heure l'ultra-local (le Bronx et la place des Vosges) et l'ultra-global (l'immigrée et le chef de l'économie planétaire), un monde où la mondialisation dans ce qu'elle a de plus prosaïque rencontre la pratique française du pouvoir dans ce qu'elle a de pire. Et le spectacle stupéfie, révolte, écoeure - avant, en fin de compte, de renvoyer le romancier dans les cordes de sa rachitique imagination.

Sentiment d'invraisemblance

Shakespeare le montrait bien avant les féministes : parce qu'il présuppose toujours, entre l'agresseur et l'agressée, une dissymétrie sociale, professionnelle ou psychologique, le harcèlement sexuel a moins à voir avec le sexe qu'avec le pouvoir. Est-ce pour cela que le sentiment d'invraisemblance est si fort en ce moment à gauche - ou, pour être exact, dans la frange sociale supérieure de ce camp politique ? Il y a, bien sûr, l'état d'esprit d'une élite française ethnologiquement choquée, si l'on peut dire, de découvrir qu'une justice peut s'appliquer à l'un des siens sans le moindre égard de classe ; il y a, aussi, ce climat de camaraderie idéologique et morale propre à la gauche, qui bannit, en principe, tout rapport de sujétion entre individus.

Mais, à vrai dire, ce sentiment d'invraisemblable ne doit pas être moins grand chez la victime présumée - immigrée guinéenne affrontant, devant une justice étrangère, un homme qui fut, jusqu'au milieu de ce mois, l'un des plus puissants de la planète, et dont les moyens restent, pour ce que l'on peut en voir en tout cas, illimités (Le Monde a révélé que les services de Guidepost sont facturés 700 dollars l'heure).

Comment le romancier, dont la fiction se nourrit de la vraisemblance, peut-il encore s'y prendre pour rendre compte d'une condition pareille ? Dans le monde dans lequel nous sommes pris, tout est invraisemblable, mais c'est parce que plus rien n'y est impossible.


Marc Weitzmannn, écrivain

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23 mai 2011

DSK 2

Conclusion de l'édito d'un hebdo plutôt pragmatique et intelligent:

"Mais, une fois encore, trêve de pronostics !
La déflagration DSK est trop proche. Et la stupeur rend stupide."

Si l'ensemble de la presse et des médias en général pouvaient s'en inspirer, que cela serait bon!

Bonne semaine à tous,

SebT

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16 mai 2011

DSK - Politicus Sexus - Avocat ou Journaliste?

Le 21 octobre 2008 j'écrivais ça:

Merci DSK. Merci pour porter haut les couleurs de la France. Merci pour perpetuer eternellement l'image du French Lover. Merci pour la caricature du Francais debarquant aux US et continuant a se comporter comme si il etait toujours dans son fief du 93. Merci a son epouse, Anne Sinclair, pour ecrire sur son blog, que ce "one night stand" etait oublie et qu'ils s'aiment comme au premier jour. Merci. Merci. Merci.

J'avais commencé à écrire ce quasi tweet ou brève, en ayant à l'esprit le côté "libre" de la vie politique française, à savoir, la vie privée et la vie publique ne se mélangent pas et un bon élu peut faire du bon boulot et en même temps avoir le droit à une vie privée réellement privée. Et puis en rédigeant cette brève, une impression pas agréable est arrivée et je termine donc sur un "merci merci merci" très grinçant, à prendre au 3ème degré.

Et puis voilà, aujourd'hui il y a ça:






Et là, j'avoue ne pas savoir penser. Il y a d'un côté les articles, datant d'un certain temps qui laissent à penser que DSK n'est pas un enfant de coeur (par exemple: Courrier International de 2008 http://www.courrierinternational.com/article/2008/11/07/dsk-ou-l-archetype-du-sexus-politicus) , mais il y a (encore) le doute et la présomption d'innocence.

Donc comme disait Coluche "si un journaliste n'en sait pas plus, il ferme sa gueule", c'est ce qui devrait se passer maintenant.

Ah oui, sinon j'aimerai bien qui le docteur Cal Lightman nous éclair sur le sujet et nous dise si DSK se sent mal ou pas, ce qui est sûr c'est qu'il est en colère...

Alors Bill ou pas Bill mister DSK?



A+

SebT

PS sinon qq photo de NYC où nous étions il n'y a pas longtemps!!!

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13 avril 2011

Fukushima et Nicolas Hulot




2011, à la veille de 2012.

Nicolas Hulot annonce ce jour sa candidature à l'élection Présidentielle de 2012. Sa tribune dans le Monde, bof bof bof...

La semaine dernière j'ai trouvé Jean-Louis Borloo beaucoup plus convaincant pour la dernière émission d'Arlette Chabot (Arlette, tu vas nous manquer).

A qui le tour maintenant?

En attendant, j'ai trouvé cette présentation du monde très bien faite, un peu dans le style de la com' récente d'Areva avec ses dessins animés nous expliquant combien c'est super Areva.

A bientôt,

SebT

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