New York

23 Mai 2008.
17h38.
Bryant Park.
Entre la 6eme Avenue et la 34eme.

Un parc au milieu des buildings. Un parc minuscule. Ce n'est pas Central Park, loin de la, a peine de la taille d'un terrain de foot. Le soleil est encore haut et se reflete sur les sufaces vitrees des immeubles lui faisant face, provoquant une superposition d'image des buildings opposes.
Il regne une serenite et un clame incroyable Ca me rappelle Tokyo, mais en beaucoup plus bruyant. En fermant les yeux, j'entends un melange d'orchstre jouant au coin de la rue, les klaxons des voitures, le crissement des pneux d'un bus, les sirenes de camions de pompiers, mais aussi des oiseaux qui gazouillent, une conversation que je ne comprends, une autre melant des accents du moyen-orient et americains tres forts.

C'est magique. C'est comme un "Kodak moment", un cliche, mais sans le cliche. C'est exactement ce que j'esperais, ce que j'imaginais de NY, mais sans la decption du reel. J'ai du mal a croire.

Il y a un buzz incroyable dans cette ville. Je retrouve ici les meme sensations "urbaines" qu'a Shanghai, enfin pas toutes et d'autres nouvelles et differentes, mais il y a un lien entre les deux. Le monstre de la ville est la. La signature ADN est la meme, ou presque. Ce monstre urbain qui vous englouti de facon douce, sans s'en rendre compte, mais implacablement, qui t'absorbe subrepticement mais sans autre choix.

A ce moment precis, je souhaite a mes enfants de pouvoir venir passer un peu de temps ici quand il seront etudiants ou autre. Pour avoir le temps de s'immerger dans cette ville, de la sentir, de la decouvrir en se laissant submerger pour mieux s'en impregner et la comprendre. Quelques annees pour pouvoir voir, gouter, bref vivre NY.

Comme plusieurs autres villes, les batiments qui m'entourent me fascine. J'a il'impression que l'histoire transpire et vous enveloppe. Je ne fais que passer. Un passage eclair meme, mais je les sens immediatement m'attirer, presque m'enivrer. Et soudain, comme surgis de nulle part, des souvenirs de Shanghai remontent a la surface. J'allume une cigarette, comme pour essayer d'arreter le temps. J'ouvre les yeux et essaie de photographier cet instant. Ici deux banquiers en costume rayes et enorme cafe de Starbuck discutent bruyamment, la des touristes dont je n'arrive pas a determiner la nationalite de facon certaine, le-bas des marins en uniforme blanc profitant egalement de ce moment magique, des etudiants, couches dans l'herbe ou bien pianotant sur un portable, une famille et c'est cette sensation d'Europe qui soudain m'envahit.

Voila la connection qui manquait, mais qui s'impose maintenant comme une evidence. Je suis assis sur une chaise pliante toute simple, mon appareil photo pose sur une table pliante egalement, je reconnais la musique d'un manege de chevaux de bois a proximite. Je pourrais etre maintenant a Paris, comme a Madrid ou dans le Fuxing Park de Shanghai. L'Europe est la. Ca fleure bon le XXeme siecle. Je le sens. Je suis bien. Agreable sensation. Comme ce vent frais qui se leve, me fait frissoner et fait trembler les feuilles des arbres de ce parc. Le printemps est encore la.

Il est maintenant 17h58.

New York est magique. Je me leve pour continuer ma ballade.

J'espere revenir.